C’est au cours d’une campagne de sensibilisation sur les questions relatives à la lutte contre la corruption, le jeudi 11 novembre 2021 à Brazzaville, que le Ministre en charge de l’énergie et l’Hydraulique, Honoré SAYI a procédé à l’ouverture du lancement officiel de ladite campagne dans son département ministériel.

Dans son Allocution d’ouverture, Honoré SAYI a d’abord et avant tout apprécié  le choix porté sur le département ministériel dont il a la charge. Ce choix  signifie nullement que les comportements déviants et vautres antivaleurs sont l’apanage du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, mais il s’inscrit plutôt dans la continuité des descentes entamées depuis le 8 juin dernier par la Haute Autorité de Lutte  contre la Corruption dans certaines administrations publiques congolaises, avec pour objectif de couvrir l’ensemble des administrations publiques disséminées sur le territoire national. Je m’en réjouit énormément, parce que depuis que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Dénis SASSOU N’GUESSO  a témoigné de sa confiance en l’hissant à la tête de ce département sensible en charge de l’eau et de l’électricité, deux produits essentiels non seulement au développement industriel et économique, mais au mieux-être et vau mieux-vivre de nos citoyens. Aussi il a ajouté qu’il a sillonné la quasi-totalité de notre pays pour relever le niveau d’engagement et de conscience du personnel de nos opérateurs historiques face à la dégradation croissante du service public qui est occasionné dans une certaine mesure, par les antivaleurs et l’inconscience professionnelle de certains agents.

En effet, il a rassuré que  les structures sous tutelles du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique ne sont pas à l’abri des comportements déviants répréhensibles de passes droits, de raquettes et d’abus de tout genre ainsi que le témoignent les multiples plaintes que nous recevons au Cabinet. Comme vous le savez, le Président de la République a toujours fait de la lutte contre les antivaleurs son crédo, afin de renforcer les bases du civisme, de la citoyenneté, et d’assoir profondément dans l’ADN collectif les valeurs de l’éthique professionnelle et de la bonne gouvernance. Je me réjouis davantage parce que je suis rassuré qu’en sus des modestes efforts de conscientisation consentis par nous, la campagne que vous poursuivez sur la sensibilisation et l’éducation des citoyens sur les effets néfastes engendrés par la corruption, la concussion, la fraude et les autres infractions assimilées trouvera un nouvel écho qui , assurément, boostera les changements de mentalité dans les secteurs publics et privés en général et particulièrement au Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique. Je tiens à vous féliciter pour les efforts déjà déployés à travers vos descentes aux Ministères des finances, de l’économie forestière, des transports et des télécommunications.

Ensuite,  Honoré SAYI a exhorté les participants à s’approprier de toutes les informations qui seront mises à leurs dispositions afin de les répercuter dans leurs administrations respectives.

Prenant la parole à son tour, le Président de la HALC, Emmanuel OLITTA ONDONGO a fait un exposé sommaire sur les missions de l’institution dont il a la charge. Et que c’est dans le cadre de la réalisation de sa mission de prévention, qu’il est organisé cette campagne de sensibilisation des citoyens congolais sur la corruption et la vulgarisation des textes juridiques fondamentaux de base de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption (HALC) auprès d’un échantillon de l’administration publique. A cet effet, il a défini la Corruption, la Concussion, la Fraude. «  La Corruption, c’est l’action qui consiste à engager une personne investie d’une autorité à agir outre son devoir, en se soudoyant.

La Concussion quant à elle, c’est la perception illicite par un agent public, de sommes qu’il sait ne pas être dû, une exaction, une malversation.

La Fraude, c’est une action faite de mauvaise foi dans le but de tromper.

La tentative de l’une ou l’autre de ces infractions est prévue dans la loi anti-corruption N°5-2009 du 22 septembre 2009.

Au sens courant l’impunité est le fait de ne pas risquer d’être puni lorsqu’on pose un acte qui va à l’encontre des règles établies ».

Sur les missions de la HALC, il a fait savoir que les missions assignées à la HALC et  sa mise en place par un  arsenal de textes juridiques notamment : -La loi N°3-2019 du 7 février 2019 portant création de la HALC ; La loi N°4-2019 du 7 février 2019 relative à l’obligation de déclaration de patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une haute fonction publique ; la Loi N°5-2009 du 28 décembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées ; le décret 2019-391 du 28 décembre 2019 portant organisation et fonctionnement de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et le décret N°2019-320 du 12 novembre 2019, fixant les modalités d’application de la loi relative à l’obligation de déclaration de patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une haute fonction publique. Il a fait savoir la loi portant création de cet organe stipule en son article 22 ce qui suit : la HALC dresse chaque trimestre un rapport de ses activités. Une copie de ce rapport est envoyée au Président de la République, au Président du Sénat, au Président de l’Assemblée Nationale, au Premier Ministre, Chef du Gouvernement et au Ministre de la Justice des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones. La HALC a pour mission, la prévention et la lutte contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées. Et il a fait la présentation sur sa structuration et son fonctionnement. La HALC a le devoir de baliser la voie de l’émergence du Congo tant attendue. Or, il est incompatible de sauver d’un côté l’émergence d’un pays, et de l’autre entretenir dans ce même pays, les antivaleurs comme la corruption, la concussion, la fraude j’en passe. Le seul secret pour y arriver, c’est le changement de comportement des filles et fils de ce beau pays que nous aimons tous. Ce qui est encore mieux et beaucoup plus simple et facile d’ailleurs, c’est que cette émergence de notre pays, nous n’irons jamais la négocier ailleurs qu’avec nos propres cœurs, il ne s’agit de rien d’autres que ces cœurs que nous portons sur nous. Au regard de l’évolution des réformes institutionnelles qui s’opèrent dans notre pays, le secteur œuvrant dans la lutte contre la corruption n’a pas été épargné. Dans l’application des 48 mesures issues de l’accord entre notre pays et le FMI, le Gouvernement de la République du Congo plus que jamais déterminé à prévenir et à lutter résolument contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées, a entrepris depuis 2019, la réforme de son dispositif institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption, qui a abouti à la création de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption (HALC) en remplacement de deux précédentes institutions, j’ai cité l’Observatoire anti-corruption (OAC) et la CNLCCF. Un arsenal de textes juridique justifie son existence légale.

Aussi, il a rappelé que pour votre gouverne, l’indice de perception de la corruption (IPC) fait l’image d’un pays en dehors de ses frontières. C’est ce qui explique la nécessité impérieuse à la HALC, de lancer immédiatement une étude d’opinion sur l’IPC au Congo par un sondage sur l’étendue du territoire national. Pour ne pas être trop théorique, pendant que nous sommes avec vous, ladite étude est  en phase de finalisation et dans les jours qui suivent, les résultats nous serons communiqués. Nous le savons tous, l’amélioration considérable de l’IPC dans un pays, attire avec succès les investissements dans ce pays.

Notre devoir commun serait de placer le Congo sur la voie de l’émergence, car il n’y a pas mieux que les congolais pour construire notre cher et beau pays, j’avoue que le Congo n’est pas une réalité définitive.

L’Afrique perd chaque année 150 milliards de dollars pour des faits de corruption et le Congo n’est pas épargné de cette catastrophe. Pour terminer, la HALC salut la bonne volonté du Président de la République et du Premier Ministre, Chef du Gouvernement pour leur implication personnelle dans l’application effective de la loi N°4-2009 du 7 février 2019 relative à l’obligation de déclaration de patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une haute fonction publique. Ce geste qui suscite l’admiration de tous les congolais qui aiment leurs pays, vient appuyer les efforts de la HALC dans ce combat qu’elle a engagé dès le 1er jour de son entrée en fonction.

Après la cérémonie d’ouverture, les participants avec beaucoup d’attention ont suivi quatre communications des experts de la HALC à savoir : l'écosystème National de lutte contre la corruption, Rôle et place et Développement de la HALC par Monsieur Martin DJOUOB, le Chef de Département de la Planification, du Suivi et Evaluation ; la HALC et ses procédures de saisine, par Monsieur Juslain MBONGO, Conseiller Administratif et Juridique du Président de la HALC ; l’Aperçu Général de la Loi anticorruption, la corruption selon le code pénal selon la Loi anticorruption du 22 septembre 2009 par Ruffin BAKOUETANA, Assistant du Secrétaire Général de la HALC ;  la lutte contre la corruption : place de la loi relative à la déclaration du patrimoine par Germain LOUBOTA, Chef de Département de la Propagande, la Sensibilisation et de la Communication.

Le tout suivi par des échanges interactifs riches et fructueux, le Secrétaire général de la HALC a procédé à la clôture des travaux au nom du Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique et du Président de la HALC  empêchés tout en remerciant les participants pour leur brillantes contributions..

 

Retour à l'accueil