« La Production de Tomate (solanceas) par greffage Interspécifique en Saison de Pluies à Brazzaville (Congo) », constitue le titre de la thèse pour l’obtention du diplôme de doctorat, dans le Domaine des Sciences Exactes et Naturelles, de la Formation Doctorale en Biologie, du Parcours : Physiologie et Productions Végétales dans les Spécialités : Productions Végétales de la Faculté des Sciences et Technique de l’Université Marien NGOUABI (UMNG), soutenue et défendue publiquement le vendredi 03 décembre 2021 à Brazzaville par l’impétrant NGUINDA-AKANY Christian Ilitch, Titulaire d’un DEA en Agronomie et Protection des Cultures sous la direction de thèse du Professeur Titulaire CAMES, UMNG Paul ATTIBAYEBA.

En effet, le Jury composé du Président : DIATEWA  Martin,  Professeur de l’UMNG ; Membres : Alexis Nicaise LEPENGUE, Maître de Conférences USIM, Franceville au Gabon (Rapporteur Externe) ; Joseph YOKA, Professeur UMNG (Rapporteur Interne) ; Professeur Arsène LENGA UMNG (Examinateur).

Face aux membres du Jury, dans son exposé le constat est que son travail de recherche s’est focalisé sur les bases  théoriques et méthodologiques. Si bien que le questionnement et l'appréciation des membres du Jury s’est articulé sur ce cadre et sur  la clarté de son langage. L’impétrant a maîtrisé le sujet et que son exposé  a été clair.  NGUNDA-AKANY a répondu favorablement aux questions du Jury ainsi, le Jury la décerné le grade de Docteur de l'Université Marien NGOUABI avec la mention "Très Honorables et les félicitations du Jury". Cette mention est justifiée par l’originalité, la qualité de la thèse insufflée par les hypothèses et approches méthodologiques qui ont servi comme outils d’analyse.

Cette thèse qui a couronné le travail de recherche de ce nouveau docteur de l’Université Marien NGOUABI se résume comme suit : « Ce travail de recherche a eu pour objectif d’évaluer les performances productives de la tomate greffée sur cultivars locaux d’aubergines africaines en saison de pluies au Congo. Dans ce contexte, trois combinaisons de greffage, tomate ninja sur aubergines Bissukulu (solarium aethiopicun), tomate ninja sur aubergines Diablette (solarnum torvum) et tomate ninja sur aubergines Nkéka (solarnum macrocarpum) ont été étudiés. Elle a révélée une compatibilité au greffage de la tomate ninja avec les porte-greffes d’aubergines avec le taux de réussite de greffage de 88% à 96%. La Production la plus importante est celle de la combinaison tomate ninja sur Diablette (2,545 kg/pied) suivi de tomate sur Bissukulu 52 ?154 kg/pied) et tomate ninja sur Nkéka 51 ?813 kg/pied). La moyenne de production de la tomate ninja greffée sur aubergines locales est de 2,023 kg/pied, alors qu’elle est de 1, 578 kg/pied pour la tomate non greffée. Une réponse productive plus prononcée au greffage a été observé en usage de la déjection de volaille en fumure de fond, plus calcaire suivi du punin de thithonia divesifolia en couverture. On enregistre alors une production de 2, 545 kg/pied, alors qu’elle est de 2,163 kg/pied avec la variante de couverture NPK, plus superphosphate. Dans les conditions de sol naturellement infesté par le complexe intra-parasitaire Resltonia solanacearun spp, les plantes de tomate greffée parviennent à une production de 1 kg/pied».

Désormais Docteur de l’Université Marien NGOUABI (UMNG), habillé en redingote, Christian Ilitch NGINDA-AKANY sûr des fruits de sa recherche dans une interview qu’il nous a accordé, il n’a pas manqué des mots sur l’intérêt de ce sujet qu'il a traité. « C’est l’accomplissement de notre sacrifice de développer et de contribuer à certaines tâches aussi lourdes. La thèse que nous avons réalisée est une problématique fondée sur les unités de productions de la tomate au Congo. Ainsi, nous avons pu identifier en tant que jeune dans les années 1998 au moment où j’étais au Lycée agricole dans la zone de Kombé-Mayanga, il était difficile de faire la tomate en saison de pluies à cause d’une maladie due aux bactéries. Et donc, c’était mieux de faire la tomate pendant la saison sèche. J’ai donc commencé à me documenter sur cette question et dès que j’ai eu l’opportunité en devenant ingénieur agronome, j’ai réfléchi sur comment il fallait faire pour accomplir cette mission. Une fois en thèse, j’ai rédigé un projet de recherche en doctorat qui avait pour objectif d’améliorer la production et d’avoir les plants qui étaient résistants. Evidemment, les contraintes sont donc le financement de la recherche m’avait poussé à beaucoup réfléchir, car au départ, c’était d’abord un ambitieux projet qui devrait intégrer les aspects de la biologie moléculaire de sélection mais très vite, j’ai été rattrapé par la réalité de la recherche. Car, je n’avais pas de financement pour faire mes travaux de recherche. Tout en réfléchissant, je me suis rendu compte que dans ma formation, on m’avait appris le greffage. En partant donc de ces difficultés, j’ai fait une enquête pour identifier des porte-greffes. L’enquête que j’avais réalisée en 2018 m’avait montré que les aubergines locales étaient assez intéressantes. A cela, s’ajoutent les premières qui étaient heureusement concluant puisque j’ai pu obtenir des plants qui avaient produits dès lors que j’ai eu la première production de la tomate tout en étant rassuré, j’ai donc présenté ce projet de thèse. Nous sommes donc comblés aujourd’hui, parce que les pères Chercheurs reconnaissent ce travail. Il reste encore beaucoup à faire puisque nous devons prendre contacte avec les ONG de la place pour vulgariser justement cette thèse. Il faudra noter que la principale difficulté ici, c’est le financement. Car, vous faites un travail de telle envergure pour répondre à un problème national. Produire la tomate certes, mais vous devez financer l’acceptation des producteurs pour que certains maraîchers acceptent que l’on mette les plants sur leurs parcelles. Il fallait donc à ce niveau, payé 150.000 FCFA par maraîcher. En ce qui concerne les pistes, les maraîchers doivent savoir que d’après nos résultats, si vous fertilisez ou greffez de la tomate sur l’aubergine locale, vous avez les chances à ce que vous produisez même si le sol est infertile. Entre autres, si vous greffez la tomate sur l’aubergine et vous fertilisez à partir du fumier de poulet, vous allez augmenter votre rendement de 21%. Le rendement passe de 1 kg, 2 kg voir 3 kg. Enfin, le travail de recherche a confirmé les hypothèses dont la première était de greffer la tomate sur l’aubergine».

Rappelons que le Docteur NGINDA-AKANY Christian Ilitch est Ingénieur Agronome et auteur de quelques articles scientifiques publiés entre autres :

  1. NGINDA-AKANY Christian I, MAKOUANZI EKOMONO Chaissy Garel, MKOUDOU Alaric, ATTIBAYEBA (2019). Evolution of the Productive Performance of Tomato (Lycoperssicum escullentum Mill) giefted, Cultivation o full Fields in the Ramy season of Congo Brazzaville. Discours Journal of Agriculture and Food Science. Vol 7 (2): 18-25.
  2. NGINDA-AKANY, OLLANDET Innocent, KOUBA NKOUAMOUSSOU Cyriac, ATTIBAYEBA Paul, ATOA Romaric Dianana Preston, EYONDO NGASSAKI Stael Wiston, BIZANGUI Ben (2020), Géographical distribution of the prevalence of bacterial fallinity in the market sites of Brazzaville in Republc of Congo. International Journal of current Advencel Research, Vol 9 (6): 22393-22396.
  3. NGINDA-AKANY, OLLANDET Innocent Bob, KOMBO Guy Romain Aimé, MPIKA Joseph, ATTIBAYEBA (2020). Effets porte-greffes de cultivars d’aubergines africaines sur l’incidence du flétrissement bactérien en culture de tomate Durant la saison des pluies à Brazzaville. Journal of Applied Biosciences 150 : 15448-1545.

 

 

Désormais, la Faculté des Sciences et Techniques a un nouveau Docteur en l’occurrence, Ilitch Christian NGINDA-AKANY
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