Maillon important pour la musique des deux Congo, la rumba congolaise obéit à une transcription.En s'inspirant des chansons des artistes musiciens du pays, Romain Bouesso Samba, président de l'association des maîtres de chants (AMC), a initié un séminaire de formation sur la première édition de la transcription de la rumba congolaise.Cet événement qui a duré plus d'un mois, a été un pari réussi pour l'organisateur.

En effet, la transcription musicale de la rumba congolaise répond à une double exigence d’une part, celle de préserver la richesse de notre patrimoine musical pour les générations futures; d’autre part, celle de contribuer à la reconnaissance universelle de la créativité et du génie congolais.Cet atelier qui s'est tenu du 14 décembre au 25 janvier 2025 à Brazzaville, obéit également à une approche méthodique et collaborative, tout en posant les bases d’un corpus structuré et documenté, accessible tant aux praticiens qu’aux chercheurs.

Faisant le récapitulatif de l'événement, Romain Bouesso Samba a d'abord rappelé le fait que la rumba a été reconnue comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO ensuite situé le contexte par lequel ce séminaire s'est déroulé un peu plus d'un mois durant.

🎤"La musique reconnue comme héritage de nos ancêtres et patrimoine immatériel de l'humanité est de nos jours mesurée aux défis techniques liés à l'évolution des styles musicaux et des outils numériques.Au Congo, la sauvegarde des œuvres musicales se fait plus par des mécanismes de l'oralité alors qu'il se pose un réel problème de transcription sur partition des chansons en vue d'une conservation des hauteurs et des durées des sons", a-t-il souligné.

Dans le même ordre d'idées, l'organisateur affirme avoir exploré en profondeur la rumba congolaise dans son contexte purement rythmique, mélodique et ancestral.

🎤"Durant un mois et demi d'échanges et de travail, dit-il, nous avons exploré en profondeur la rumba congolaise dans son contexte purement rythmique, mélodique et ancestral, tout en relevant les défis liés à la transcription.La rumba congolaise, véritable trésor, n'est pas seulement une musique mais une mémoire vivante en récit sonore qui raconte l'histoire de notre peuple, de ses luttes, espoirs et victoires.Nonobstant la transcription musicale des chansons qui ont marqué la rumba congolaise depuis la nuit des temps, ce séminaire qui touche à sa fin a été ponctué d'une formation de quinze (15) jeunes en matière de transcription musicale assistée à ordinateur et d'un cadre de réflexion où les panelistes de la trompe des enseignants chercheurs des universités et enseignants d'éducation musicale ont su transmettre non seulement leurs savoirs mais aussi leur amour pour cet article complexe et fascinant."

Clôturant les travaux dudit séminaire, Émeraude Kouka, conseiller culturel au  ministère en charge de l'industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs est revenu sur le bien fondé de ces assises.

🎤"L'atelier de transcription musicale de la rumba congolaise, organisé par l'association des maîtres de chants et porté avec détermination par monsieur Bouesso Samba Romain, marque une étape significative dans la mise en lumière et la valorisation de cet article musical , véritable joyau de notre patrimoine.La rumba congolaise, riche de son histoire et des rythmes envoûtant, est bien plus qu'une expression artistique: elle est le reflet de notre identité, de nos luttes et de nos aspirations", a affirmé le conseiller.

Soldé par un concert de chants à travers les œuvres transcrites (Problème sur Problème de Roga Roga, Likasu de Quentin Moyasko, L'oublié de Doudou Copa, Masuwa de Pamelo Mounka, Louzolo de Franclin Boukaka, Aime Wabolingo, Edo Nganga, Makambo Mibale, Kosmos Mountouari, Moustique, Zao, ce séminaire a été sanctionnée par la remise des certificats aux participants et aux organisateurs.

 

Haurlusse Kakoula/La Cloche News 

Retour à l'accueil