Entant que parties prenantes incontestables de la gouvernance forestière, climatique et foncière en République du Congo, les populations locales et autochtones doivent être intégralement protégées.Pour permettra à ces populations de faire entendre leur voix auprès des pouvoirs publics, la société civile a initié ce vendredi 28 février à Brazzaville, une réunion de plaidoyer sur les processus y relatifs.

Organisés par l'Observatoire Congolais des Droits de l'Homme (OCDH) et la Rencontre pour la Paix et les Droits de l'homme (RPDH) avec l'appui des programmes forêt gouvernance marché et climat (FGMC) et Reversing Environnemental Dégradation in Africa and Asia (REDDA) du Foreign Commonwealth et Développement Office (FCDO), cette réunion vise à favoriser l'amélioration de la gouvernance forestière afin que la société civile s'exprime librement et sans contrainte sur leurs préoccupations majeures en lien avec le processus de gouvernance forestière notamment APV/FLEGT et la REED+, ITIE et le partenariat forestier ainsi que la faisabilité d'un état des lieux de progression de certains processus en cours sur la gouvernance forestière afin de partager les informations sur les nouveaux développements relatifs à ces processus et l'identification des opportunités d'amélioration afin de renforcer l'engagement des parties prenantes clés pour une meilleure gouvernance des ressources forestières.

Pour Nina Cynthia Kiyindou Yombo, directrice exécutive de l'OCDH, "nous voulons à travers cet atelier, dit-elle, interpellé les pouvoirs publics afin d'exprimer toutes nos préoccupations sur la gestion de la gouvernance forestière car dans la plupart des départements forestiers notamment la Sangha, la Likouala et la Lekoumou, il y a la récurrence du conflit homme-élephant et jusqu'aujourd'hui le gouvernement ne semble pas traiter cette question avec beaucoup d'intérêt parce qu'il y a autant des déclarations des communautés locales et autochtones dont les champs ont été dévastés par ces pachydermes", a fait savoir la directrice exécutive de l'OCDH tout en rappelant que "cette réunion est pour une préoccupation dont nous voulons faire passer un message pour que les sujets qui concernent les populations locales et la société civile puissent être pris en compte et trouvés des solutions idoines".

Par ailleurs, il faut noter que la société civile à ce niveau, constate Nina Cynthia Kiyindou Yombo, éprouve une lourdeur dans la mise en œuvre certains processus."C'est pour cela la République du Congo s'est engagé résolument dans la gestion durable des forêts en signant beaucoup d'accords et traités en ce qui concerne la gestion forestière notamment avec l'APV-FLEGT, REED+, ITIE, CAFI, ACSI mais l'on constate que rien n'est fait sur le terrain", a-t-elle indiqué.

Rappelons que la forêt constitue la 2ème ressource après le pétrole et contribue à hauteur de 5 % du produit intérieur brut (PIB) et le secteur forestier est pourvoyeur d'emploi, soient 40%.

 

✍️ Haurlusse Kakoula/La Cloche News

Retour à l'accueil